Bye bye Instagram et Twitter, mais l’aventure continue ailleurs

Par , Le 18 août 2023 (Temps de lecture estimé : 6 min)

Ah, Instagram ! De simple galerie photo à mastodonte des réseaux sociaux, son évolution a en a fait un incontournable. Entre la course aux likes et les caprices des algorithmes, il est pourtant temps de revoir notre relation avec cette plateforme. Et en ce qui me concerne, la décision est prise.

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Qui aurait cru qu’en une décennie, Instagram deviendrait le mastodonte qu’il est aujourd’hui ? Pour beaucoup, c’était le lieu idéal pour partager des tranches de vie, des passions, des créations et, bien sûr, des opinions. Comme tous les réseaux sociaux, en soi.

Mais voilà, comme dans toute belle histoire, il y a un mais. Les algorithmes, toujours plus gourmands, nous poussent à la limite. La crainte d’un shitstorm (déjà vécu à titre pro à cause d’articles perso) est constante. Et cette pression de toujours produire, toujours plaire, toujours engager… et bien ça commence à me les briser menu ! Cette course aux likes et cette quête de validation, c’est finalement un crédit social qui ne dit pas son nom. Sans parler des efforts (pour un retour sur investissement de pacotille dès qu’on n’a pas un capital sympathie ou un soutien-gorge, il faut dire les choses) qui peuvent disparaître en un claquement de doigts.

Alors, face à ce tableau, une question se pose : est-il temps de revoir notre relation (à commencer par la mienne) avec Instagram et, par extension, avec d’autres réseaux sociaux ? Les avantages surpassent-ils encore les inconvénients ? Ou est-il temps de dire « stop » ?

Instagram : Miroir de nos connexions ou reflet de notre isolement ?

Instagram, autrefois une simple galerie de photos, s’est transformé en un colosse des médias sociaux. Pour nombre d’entre nous, c’est une source inépuisable de découvertes. Mais, comme toute médaille a son revers, il n’est pas exempt de tous reproches.

Les tribulations de la création de contenu

À l’instar de ses confrères réseau sociaux, cette plateforme nous entraîne dans cette quête effrénée du « j’aime », déclenchant un cocktail d’endorphines nous rendant accros à cette validation digitale. Tente l’expérience : déconnecte-toi pendant 48 heures (poste si tu le souhaites, mais interdiction d’aller regarder ton feed ou de guetter tes notifications). Je parierais volontiers que tu ressentiras une certaine agitation. De surcroît, la pression de conserver une cohérence éditoriale et de satisfaire les attentes de ses followers peut s’avérer oppressante. Et en ce qui me concerne, ceux qui me suivent sont là précisément parce que je ne rentre dans aucune case.

Alimenter Instagram en contenu peut s’avérer une tâche herculéenne. La plateforme prône la régularité, incitant les créateurs à une cadence soutenue pour demeurer dans la « lumière » (tu noteras les guillemets). De surcroît, l’algorithme capricieux d’Instagram peut obscurcir le contenu, même pour les plus suivis. Mais pour couronner le tout, une révélation m’a récemment frappé : alors qu’Instagram (et n’oublions pas Twitter !) n’offre quasiment aucune visibilité à mes fictions audio (la majorité de mes followers ne sont pas mes auditeurs), le temps consacré à la création de contenu Insta est tel que si je faisais une pause, je pourrais aisément produire au moins une fiction audio par mois. Dans ma quête de faire connaître mon travail d’auteur, j’en produis finalement moins. A cela s’ajoute le fait que la majorité de mes abonnés YouTube… débarquent directement de YouTube. Et oui : seuls environ 2% de mes abonnés Instagram écoutent mes fictions audio. CQFD.

Ce temps ainsi libéré pourrait être l’opportunité de booster ma production d’histoires, ma présence sur le blog et d’enrichir la newsletter, actuellement en quête de régularité…

La question de la valeur

Je pourrais m’arrêter là, l’argument précédent suffit à lui seul, mais je vais quand même aller au bout de la réflexion. Tandis que certains plébiscitent Instagram comme l’arme ultime du marketing et de la promotion, je ne peux m’empêcher, depuis des lustres, de remettre en question la surévaluation de nombreuses plateformes sociales en matière de rendement.

Accumuler des vues ou des abonnés n’a de sens que si l’on diffuse un message culturel puissant ou des valeurs singulières, sans la visée pécunière de convertir ses abonnés en consommateurs de notre production. Pour ma part, le bilan est similaire pour Instagram, Twitter ainsi que Facebook (que j’ai quitté voilà un an). Certes, correctement utilisés, ils se révèlent d’excellents outils de veille. Cependant, face à une conversion dérisoire de followers en lecteurs ou en auditeurs, j’ai réalisé que l’investissement en temps et en énergie sur ces plateformes est loin d’être rentable, contrairement à un outil comme Telegram.

Qui plus est, la plateforme, dans sa grande tolérance, peut décider de faire disparaître comptes et publications sans crier gare. Et, pour être franc, je ne suis pas du genre à avoir ma langue dans ma poche. Qu’il s’agisse de ma vie professionnelle ou personnelle, rien ne m’a jamais retenu de pousser un bon vieux coup de gueule sur l’un ou l’autre de mes blogs ou sur mes profils sociaux.

Bien sûr, cela m’est propre et ne saurait être généralisé. Cependant, de par mon fonctionnement atypique (THPI avec un trouble de la communication sociale et de la pragmatique), je trouve plus aisé de développer une pensée structurée via une newsletter ou sur Telegram, plutôt que de m’efforcer, en vain, à bâtir un capital sympathie qui est inaccessible à l’ours que je suis.

Conclusion

Je le redis, Instagram nous offre une fenêtre sur le monde, nous permettant de nous connecter avec des personnes partageant les mêmes idées, les mêmes passions et de découvrir de nouvelles perspectives.

Dans cette optique, tout comme Twitter, il demeure pour moi un excellent outil de veille. Toutefois, ces plateformes ont leurs limites. L’éphémérité d’Instagram, où le contenu est dévoré en un éclair et aussi tôt passé aux oubliettes, contraste avec la pérennité et la profondeur d’un blog ou d’une plateforme personnelle. Les articles de blog, à l’opposé des posts Instagram, perdurent et offrent une connexion plus profonde avec les lecteurs.

Je quitte donc Instagram et Twitter !

Je ne disparais pas des réseaux sociaux non plus ! Tu peux justement me retrouver sur Telegram, plus propice aux échanges, et sur YouTube, bien sûr, pour mes fictions audio. Enfin,  pour conserver le lien avec mes lecteurs et auditeurs, la newsletter va être revue et améliorée.

Je comprends que certains voient encore un atout dans Instagram, ou dans Twitter. Pour ma part, je choisis désormais d’être sur ces deux plateformes uniquement pour la veille via  d’autres comptes, tout en me recentrant sur des canaux que je juge plus authentiques.

En somme, privilégier la qualité de l’audience plutôt que la masse. Et pour ceux qui restent à quai, c’est la vie. Au bout du compte, choisir de rester ou de quitter un réseau social est une décision personnelle. Mais n’oublions jamais que nous ne sommes pas un nombre de « j’aime » ou de commentaires, et que le plus important réside dans la manière dont nous tissons des liens.

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René DROUIN

Auteur d'anticipation, blogueur et créatif touche-à-tout, catho tradi, entrepreneur, THPI. Chasseur de woke et de droitard formolé à mes heures perdues. Membre de Re:Possession. Mi-ours, mi-panda et re-mi-ours derrière.

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