Comment peut-on être royaliste au XXIe siècle ?

Par , Le 30 avril 2019 (Temps de lecture estimé : 17 min)

C’est la question que l’on m’a posée il y a quelque temps, suite à un échange sur Facebook à ce sujet. J’avais alors promis que j’écrirai un article à ce sujet, afin d’expliquer succinctement les tenants et aboutissants du royalisme. Car notre avenir n’est pas dans la république.

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Oui, je suis devenu royaliste. Et pourtant, ceux qui me connaissent savent que chaque idée est intellectualisée et creusée avant de devenir une opinion. Je ne supporte pas l’incohérence, et que quelque chose soit mainstream ou passé de mode me passe au-dessus de la tête. C’est donc en homme libre que je construis mes idées, sans me préoccuper de comment cela peut être perçu. Mais certaines de ces idées, elles interpellent, elles interrogent. L’idée du retour du Roi est de celles-ci. Comment peut-on être royaliste en 2019, bordel ? Commençons par dérouler la réflexion depuis le début.

Le système républicain ne peut que dériver

C’est le constat que je fais à mon niveau : un système républicain ne peut pas déboucher sur quelque chose de stable, ou alors ça sera au détriment du bien commun. Pourtant, le bien commun est ce qui est tenu de nous animer les uns les autres, afin de réussir à vivre en société. Non pas qu’une monarchie n’ait pas, elle non plus, quelques inconvénients, mais les dérives font partie d’une république, car aucun garde-fou n’est possible sans nuire à l’essence même de ce qui fait une république. Pour n’en citer que quelques-uns :

Un système partisan

Qui dit république, dit système de partis. Et s’il y a bien une chose que j’ai pu observer quand j’étais membre du MoDem ou quand j’ai bossé en imprimerie pour le PS, c’est que le système partisan gangrène la république. J’en veux pour exemple que jamais un parti ne reconnaîtra que son adversaire puisse avoir raison. Quand j’étais au MoDem, une fois on m’a, par exemple, reproché d’avoir soutenu un propos de Mélenchon, qui rejoignait pourtant la ligne du MoDem à 100% sur un point. Mais non, c’est l’ennemi, donc on ne saurait tenir ce genre de discours. Ainsi le système partisan ne nous permet pas, ou trop rarement, de faire preuve d’honnêteté intellectuelle en public. Bref, c’est le jeu de celui qui a la plus longue. Ou cette autre fois, durant laquelle un député me dit alors le plus naturellement du monde, suite à une remarque de ma part, que ce n’est pas grave de mentir si les gens ne le savent pas et que cela permet d’être réélu. Des exemples du style, j’en ai à la pelle, de plusieurs couleurs politiques. Le bien commun vaut certainement mieux que ça.

Le renouvellement des mandats

Un projet pour une nation ne saurait tenir en quelques années. Nous parlons de l’avenir du peuple, de l’avenir de nos enfants, de nos petits enfants. Or, les mandats de nos élus sont courts, voire trop courts. Mais le principe d’être élu, c’est aussi que chacun puisse avoir droit d’être élu à un moment donné. Comment alors concilier la solidité d’une vision à long terme avec le renouvellement des mandats ? En étant un très bon communicant, et donc en étant pas en mesure de s’affranchir de l’image que l’on véhicule. De plus, cela ne peut se faire sans tomber dans les jeux politiques à la façon de House of Cards. Si cette série en fait évidemment des tonnes, elle ne saurait être loin de la vérité. Il suffit de lire les excellents livres du journaliste d’investigation Jean Montaldo (sur Chirac et Mitterrand) pour s’en rendre compte. Les petits jeux auxquels j’ai pu assister en live à des échelles locales en sont également de belles illustrations. Ou à l’échelle nationale, comme cette tentative d’un sénateur UMP d’en piéger un autre : Accusé de vouloir pousser son rival dans les bras d’une mineure. Cela veut aussi dire savoir faire plaisir aux bonnes personnes, afin de s’assurer d’être réélu. Mais être réélu pour quoi, si l’on ne peut plus prendre des décisions courageuses en toute indépendance d’esprit ?

Un système corruptible

Quel système ne connaîtrait pas la corruption ? Aucun. Mais de par son système partisan et le principe de renouvellement des mandats, donc de par la nécessité de jeux d’habilité politique, une république est peut-être un des systèmes les plus corruptibles. Et je n’ai même pas besoin de vous donner d’exemple : l’actualité en est remplie. Quant à la possibilité de faire passer des lois pour éviter la corruption, je trouve cela très compliqué d’y parvenir sans tomber dans une idéologie partiale qui nuirait à l’intérêt des citoyens.

La dictature démocrate

La démocratie telle qu’elle est appliquée aujourd’hui n’a rien à voir avec l’authentique démocratie grecque. Un des problèmes, c’est que le processus de vote à l’échelle nationale ne tient pas compte du bien commun, mais chercher uniquement à satisfaire le plus grand nombre de votants. Si la démocratie est un merveilleux outil à l’échelle locale, sur des décisions d’envergure plus importante, c’est loin d’être le cas. Ainsi le processus permet à la majorité exprimée d’imposer son avis et ses règles aux autres. Et encore, ça c’est dans le meilleur des cas. Pour peu qu’une campagne de lobbying ou qu’une minorité fasse assez de bruit, elle parvient alors à imposer une idée qui finit alors par passer, au détriment des voix qui pourraient s’élever contre. L’effet de la pression sociale s’occupe du reste, rendant alors tout débat impossible (suivez mon regard).

Les avantages d’une monarchie

La figure du Roi

Tout d’abord, le peuple a besoin d’unité, et c’est au travers d’une figure rassembleuse que cette unité est réalisable. Il suffit de regarder les différentes monarchies d’Europe : toutes ont ce point commun d’avoir un peuple au chevet de sa famille royale, quand bien même ce peuple est-il divisé par les opinions politiques. Cette figure rassembleuse permet alors l’unité de la nation, ce qu’aucun projet politique n’a su faire ni pleinement, ni sur du long terme quand il savait le faire partiellement.

Un Roi élevé pour servir

Le Roi est élevé pour servir. Dès l’enfance, le futur monarque présumé et ses successeurs potentiels sont élevés afin d’intégrer les (puis la) plus hautes fonctions de l’État et alors servir le peuple. Car le Roi ne s’appartient pas, il est une personne appartenant aux citoyens de sa nation. Il est aussi le père de la nation et les citoyens sont comme ses enfants. Ainsi est-il élevé pour servir et gouverner. Aussi curieux que cela puisse paraître, un des plus beaux exemples que nous avons pu avoir est celui de feu Louis XVI (injustement accusé et assassiné ; les historiens le reconnaissent aujourd’hui). Son testament comme ses actes sont la preuve d’un homme qui aimait profondément son peuple d’un cœur sincère, et ce jusqu’à l’échafaud. Et si cela ne nous assure pas à 100% que nous ne tombions pas un jour sur un despote, nous pouvons constater aujourd’hui même les limites du système républicain.

Une vision sur le long terme

La grosse force d’une monarchie est aussi de ne pas souffrir du système des mandats : le Roi peut donc s’affranchir de comment le peuple vivra certaines décisions, puisque celles-ci sont prises pour le bien commun sur le long terme. Un excellent exemple est une action menée par Jean-Baptiste Colbert, sous le règne de Louis XIV.

En 1661 (si ma mémoire est bonne), Colbert lance une grande campagne de reformation des forêts royales à travers toute la France. Cette opération à un double objectif : fournir du bois pour la marine, mais aussi et surtout renforcer le patrimoine forestier français, puisque le bois est alors la première source d’énergie. En lançant cette opération de grande envergure, il s’agit d’anticiper une pénurie de bois plusieurs siècles avant qu’elle n’arrive. Il fait donc aménager les forêts avec l’obligation de conserver une partie de chaque forêt en réserve et impose une limitation du pâturage en forêt. Cette entreprise est un succès à double titre : dix ans plus tard, on n’utilise plus que des bois français pour la marine royale. Elle permet aussi d’éviter la pénurie cent ou deux-cents ans plus tard (je compte sur mes quelques lecteurs historiens pour me corriger).

Seul un Roi peut alors s’affranchir tant de sa popularité que des soutiens financiers pour engager une réforme écologique politique digne de ce nom. Sans Roi, les initiatives ne viendront que d’en bas, nous le voyons bien. À moins de deux ans du point de non-retour, les huiles ne semblent pas s’inquiéter de l’avenir de notre planète plus que ça. Si les changements ne viennent que d’en bas, je crois que l’avenir ne peut être sauvé sans de courageuses décisions de la part de l’État. Et la république a démontré qu’elle n’est pas apte à prendre ces décisions. Un président ne marque que cinq années de la vie d’un pays, tandis qu’un Roi marque environ un demi-siècle de la vie de son royaume. Et ça fait pas mal la différence.

Un repère social

Toute société a besoin de repères. C’est tout le problème de notre société actuelle : nous considérons comme une insulte à la diversité le fait qu’un modèle soit établi. En effet, celui-ci est alors perçu comme une forme de normalité qui viendrait juger ceux vivant différemment. Mais en agissant ainsi, on renverse le problème sans le résoudre : la minorité est intolérante à la majorité. Ainsi, on renie donc la majorité, on fait l’apologie de la diversité, mais en niant le socle commun qui pourrait nous unir qui servirait de base autour de laquelle chacun graviterait à sa guise.

Regardons plutôt ce qui se passe au Royaume-Unis, chez nos voisins d’outre-Manche. Une famille royale, proposant un modèle de famille, un modèle social et avec une religion d’État. Et pourtant, le Royaume-Unis est considéré comme le pays où chacun peut vivre sa foi et sa diversité comme il l’entend, tandis que le peuple est uni derrière la figure de la Reine.

À l’heure où que la France ne sait plus où regarder et renie ses racines, qu’il y a autant de définitions d’être français qu’il n’y a de français, il y a une nécessité d’avoir un socle commun fédérateur et inspirant. Cela permettrait de redonner du sens à ceux qui ont du mal à en trouver, aux gens qui le souhaitent d’avoir un modèle à suivre, sans nuire ni juger ceux qui veulent vivre différemment. Mais celui qui veut vivre différemment reconnait aussi ce socle, et donc compose avec la majorité et s’adapte à celle-ci dans une moindre mesure.

Ce qu’une monarchie n’empêche pas

Un pouvoir décentralisé

C’était d’ailleurs ce qui était de rigueur sous l’Ancien régime. Tout d’abord, il faut savoir que ce qu’on appelle le millefeuille territorial existait déjà avant la Révolution de 1789. La plus petite cellule sociale, après celle de la famille, est la paroisse. Ce sont ces paroisses qui deviendront les futures communes, sous l’impulsion de l’État jacobin. Ce dernier a, à l’époque, fragmenté davantage le territoire puis a regroupé des compétences dans de nouvelles structures, sans supprimer les anciennes. Mais avant cela, il existait déjà différentes strates. Et à une époque qui n’était pas celle des télécommunications, durant laquelle il fallait une journée de cheval pour aller d’un bout à l’autre du département (créés eux aussi par l’État jacobin), faire appliquer la loi n’était pas simple.

Ainsi le Roi s’occupait-il des grandes décisions, mais beaucoup de choses étaient propres à la dimension locale et les communautés vivaient essentiellement en autogestion. Cela ne vous rappelle rien ? C’est pourtant ce vers quoi beaucoup de groupes écologistes et alternatifs appellent, à raison d’après moi, en vue d’un avenir meilleur. Cela pourrait faire l’objet d’un article à part entière, car ce mode de fonctionnement a fait ses preuves. Toujours est-il que le royalisme est un allié naturel de la lutte contre les dérives du libéralisme et du capitalisme.

Une démocratie locale et participative

Saviez-vous qu’à certaines périodes du Moyen-Âge, la démocratie locale et participative était la norme ? La réalité du Moyen-Âge est très loin de l’image sombre que plusieurs historiens pro-révolutionnaires ou protestants ont dépeinte, au XVIIIe et au XIXe siècle. Mais je laisse Claire Colombi, historienne de son état, vous parler de tout cela bien mieux que moi :

De plus, les Rois n’hésitaient pas à consulter l’avis de la population au besoin. Les fameux cahier de doléances, qu’on a l’habitude d’associer à Louis XVI, sont en réalité un outil qui a été utilisé à plusieurs reprises par les Rois de France.

La corruption (mais avec un impact moindre)

La corruption existe partout. Dans une monarchie, elle trouvera aussi un moyen de se frayer un chemin jusqu’à certains conseillers du Roi. Mais l’avantage de la monarchie, si elle est absolue, est son pouvoir à remettre les choses en ordre dès qu’un problème est détecté. Le Roi n’a besoin de l’aval de personne pour prendre une décision, ainsi peut-il s’affranchir des jeux politiques (mais pas des lois) si à un moment donné, il faut prendre un problème à bras le corps pour le résoudre.

Monarchie absolue ou constitutionnelle ?

Dans une monarchie absolue, le Roi dispose des trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Pour autant, le Roi est limité par les lois du royaume et ne peut pas aller à leur encontre. Pour ma part je prône un système se situant entre les deux. Tout d’abord, pour ce qui est de la dimension judiciaire, je considère que le Roi a d’autres chats à fouetter et cela serait sans doute plus rassurant pour la population. En revanche, j’estime qu’un Roi n’a pas à rendre compte à un Parlement. S’il a évidemment besoin de conseillers et d’experts pour l’épauler, le Parlement est un des éléments que l’on retrouve dans un système républicain, avec toutes les dérives qui y sont associées. Mais avant d’avoir peur de ce que cela signifie, je vous invite à écouter l’émission suivante. Celle-ci rappelle qu’une monarchie absolue est d’abord une monarchie administrative et qu’elle n’a rien de despotique.

Quid du droit divin ?

Ca sera sans doute la dimension qui paraîtra la plus surprenante aux lecteurs républicains. Et pourtant, le fait qu’une monarchie de droit divin retrouve sa place en France me paraît tout naturel, mais c’est aussi parce que je suis catholique. Saviez-vous qu’avant la Révolution, le Roi était sacré ? Cela signifie qu’il recevait un sacramental, faisant de lui une personne sacrée. L’assassinat de Louis XVI, alors représentant de Dieu puisque Roi de droit divin, n’est ni plus ni moins qu’une profanation de la France elle-même et un blasphème. D’ailleurs, cela était totalement assumé par les révolutionnaires. Ces derniers menaient une politique de déchristianisation. En effet, la morale religieuse était alors l’ennemi public numéro un du règne de l’argent, qui allait naître de cette révolution. Tout religieux refusant la constitution civile du clergé passait à la guillotine, après avoir été inculpé de sédition et de fanatisme. Je comprends en revanche que l’éventualité du droit divin sera la dimension à poser le plus problème, puisque cette position est en partie liée à ma foi.

Si certains aiment rappeler que l’Église et l’État sont désormais séparés, c’est se cacher derrière une loi pour occulter des faits : cette séparation s’est faite dans la douleur sur bien des aspects, et les croyants autant que l’Église le payent encore aujourd’hui. Mettre fin à cette séparation, en reconnaissant une religion d’État et sans nuire à la liberté de culte, permettrait la résolution de nombreux problèmes. Et contrairement aux idées reçues, cela faciliterait le dialogue avec les autres religions, mais ce n’est pas l’objet de cet article. Ca serait aussi un moyen de préserver la liberté totale et réelle de culte, puisque notre chère république souhaite revenir sur cette séparation, ce qui signifie que prêtres, imams, rabbins et autres moines ne seront plus libres, puisque assujettis à l’État laïque. Tant qu’à revenir dessus, autant que cela soit utile pour tous.

À quoi ressemblerait la France avec un Roi ?

Quand Mélenchon taxe notre système de « monarchie présidentielle », il faut savoir que celui-ci a entièrement raison. Le Général de Gaulle a en effet préparé le terrain et la Ve République dans l’objectif de rétablir un jour la monarchie, probablement sous la forme d’une monarchie parlementaire (les pouvoirs sont détenus par le Roi et le Parlement). Ainsi avons-nous un Président disposant de beaucoup de pouvoir, en comparaison aux présidents d’autres pays, qui ont des pouvoirs relativement limités et surtout un rôle représentatif. C’est également le cas de plusieurs monarques d’Europe. La France fait donc à nouveau figure d’exception. Le problème est qu’un président résulte d’un système partisan corruptible et n’a pas été élevé dans le seul but d’être un jour le père de la nation.

Dans le cas présent, avoir un Roi n’entraînerait donc pas de gros changement à court terme, sur le fonctionnement de l’État. Mais si nous avions un monarque plutôt qu’un Président, nous aurions alors un leader servant les intérêts du peuple avec une vision à long terme. Je trouve ça mieux qu’un enchainement d’affairistes faisant les joies du capital le temps d’un quinquennat.

Quel héritier pour le trône ?

C’est un grand débat chez les royalistes et qui ne semble pas trouver de fin. D’un côté, la Maison d’Orléans, dont le représentant est le descendant du frère cadet de Louis XIV, tous deux fils de Louis XIII. De l’autre, la Maison de Bourbon, dont le représentant est le descendant de Louis XIV. Les partisans des premiers sont les orléanistes, tandis que les partisans des seconds sont les légitimistes. Revenir sur ce qui divise ses deux maisons prendrait un article à lui tout seul, car il y a beaucoup à raconter. Je ne doute pas que vous irez vous faire votre idée par quelques recherches sur le web, si toutefois cet article à su titiller votre intérêt pour la cause royaliste.

En revanche, il nous faut être réalistes : il est fort probable que jamais la France ne puisse un jour voir venir le retour du Roi, tant que ces deux Maisons seront divisées. Le royalisme n’est pas le courant de pensée qui a le plus la côte. Si en plus ses adeptes sont divisés, cela ne nous emmènera pas bien loin.

En ce qui me concerne, je me définis comme un légitimiste providentialiste. C’est-à-dire que je soutiens la Maison de Bourbon, car la logique me fait les reconnaître comme les héritiers légitimes du trône. En revanche, je préfère un trône occupé par un d’Orléans plutôt qu’un trône vide : peu importe laquelle de ces deux maisons donnera un Roi, pourvu que la France ait un Roi. Et ensuite, si nous avons un Roi, pourvu que ce soit Louis XX.

Le mot de la fin

Je terminerai sur ces deux citations de Vladimir Volkoff :

La monarchie est un système politique qui a produit, entre autres, la civilisation égyptienne, la culture perse, la Grèce archaïque, l’empire romain (conservé pendant mille ans de plus sous la forme régénérée de Byzance), inspiré l’Israël de l’Ancien Testament, les Incas, les Chinois, les Turcs, les Japonais, fondé la Russie et la France, fécondé les arts et les lettres, érigé les plus superbes monuments sous toutes les latitudes et les longitudes. – Vladimir Volkoff

La Royauté est un humanisme, non pas abstrait mais vivant car c’est le seul système de gouvernement qui fasse passer ouvertement l’homme avant les institutions. Pour tabler sur la primogéniture plutôt que sur la masse aveugle des suffrages, il faut une forte dose de foi en l’homme. C’est préférer l’individu incarné à ses qualités hypothétiques. C’est admettre qu’une chose aussi sérieuse que le gouvernement puisse se fonder sur le plus incertain et souvent le moins fondé des sentiments ; l’amour humain, un amour, de surcroît, posé par définition comme mutuel. Comme on est loin de la dictature totalitaire où chacun doit non seulement agir mais penser selon une norme.

Après plusieurs décennies d’échecs, la république a prouvé qu’elle n’était pas une solution. Rappelons que la Norvège, la Suède et le Danemark, pays ô combien prospères, sont des monarchies. Je terminerai alors sur la question suivante : en 2019, après tant d’années de déceptions, de désillusions, de mensonges, de tromperies, comment peut-on encore être républicain ?

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René DROUIN

Auteur d'anticipation, blogueur et créatif touche-à-tout, catho tradi, entrepreneur, THPI. Chasseur de woke et de droitard formolé à mes heures perdues. Mi-ours, mi-panda et re-mi-ours derrière.

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